Des partitions où les tournes sont évitées
Si vous êtes organiste, il est très probable que vous utilisiez votre partition pour jouer, soit parce que vous ne la connaissez pas par cœur, soit parce que le stress ou l’inconfort de la console peuvent vous causer des trous de mémoire. C’est pourquoi vous avez besoin de partitions pour orgue dans lesquelles il n’y ait pas de pages à tourner ou que cela soit facile.
Le problème, c’est que la plupart des partitions requièrent de tourner de nombreuses pages pour une seule pièce de musique. Un autre problème se pose du fait des reliures : qu’elles soient cousues ou brochées, combien de fois avez vous pesté contre ces pages qui, une fois tournées (prestement), ne restent pas en place ?
Bien sûr, de nombreuses partitions sont aujourd’hui disponibles sous forme de fichiers numériques affichables sur des écrans de tablette ou d’ordinateur. Mais bien que ces appareils soient d’un certain intérêt, ils ne résolvent pas vraiment le problème des tournes de pages :
- vos mains et vos pieds sont occupés et ne peuvent pas vraiment actionner une interface pour opérer la tourne,
- une tablette doit toujours être maintenue opérationnelle (sa batterie chargée) et être installée avec un système de tourne;
- le système d’exploitation de la tablette peut ne pas être fiable à 100% et vous faire courir le risque de ne pas voir votre partition.
- la résolution et le confort des écrans restent inférieurs à ce que peuvent offrir de grandes pages de papier.
Comment le problème des tournes a été résolu
Une idée simple
Etant moi-même organiste, j’ai eu l’idée d’utiliser des pages de grand format pour la musique. Le premier effet obtenu fut une réduction considérable du nombre de tournes à prévoir pour un morceau. En général, je pouvais mettre en page ce dernier sur deux pages seulement, c’est-à-dire sans tourne. Le second effet fut que lorsque le morceau était long, il était toujours possible de sélectionner l’endroit où positionner la tourne de manière qu’une main soit disponible pour l’effectuer.
Une fois germée cette idée simple et pratique, je l’ai utilisée pendant plusieurs années au fur et à mesure de mes propres besoins. Il est peu à peu apparu clairement que l’idée s’appliquait avec succès à quasiment tous les morceaux d’orgue — en réalité, je n’ai même toujours pas trouvé de pièce d’orgue pour laquelle il n’y ait pas de solution ! — C’est alors que j’ai décidé de créer des volumes entiers consacrés au répertoire de l’orgue le plus couramment joué qui résoudraient de manière systématique le problème des tournes de pages pour les organistes.
La mise en œuvre
Certes, certaines pièces assez longues ont demandé du temps et de la réflexion sur le meilleur choix des tournes. La taille des notes devait rester lisible et le choix du meilleur endroit pour tourner la page pouvait poser dilemme. Mais après différents essais et surtout après consultation d’amis organistes également habitués à jouer en public, j’ai toujours trouvé une solution « optimale ».
Appliquée à l’œuvre de Bach, puis Buxtehude, Mendelssohn et d’autres, cette démarche s’est avérée la meilleure solution pour éliminer totalement le problème des tournes de pages. Et le résultat est à la hauteur de l’enjeu :
- avec le grand format OrgansScore, une très grande majorité de pièces ou de mouvements tiennent sur seulement deux pages — avec des tailles de notes standard !
- et si plus de deux pages sont nécessaires, alors des tournes très faciles ont pu être trouvées.
Pour en savoir plus sur la collection OrganScore, regardez la vidéo YouTube ci-dessous et découvrez en son et en images son intérêt pour les organistes.
Une taille normale de la musique (sans réduction) pour une lisibilité parfaite
Lorsque les organistes font des collages sans tournes, il s’agit le plus souvent de photocopies réduites. Il aurait évidemment tentant été tentant pour l’édition OrganScore de procéder de même… Mais non ! L’édition devait être aussi lisible que les éditions classiques de musique d’orgue ou de piano, ce qui implique de respecter une taille des portées d’environ 6,5 mm de hauteur.
Cela est bien entendu possible grâce à l’utilisation du grand format. En effet, une pour augmentation raisonnable de la taille des pages, on obtient une augmentation bien plus importante de la surface visuelle : celle-ci est environ deux fois plus grande qu’avec une partition classique. Il est alors facile de mettre en page le morceau sur seulement deux pages ou de trouver des tournes faciles.
Dans quelques cas particuliers, les tournes ont été plus difficiles à trouver. Dans ces cas et dans ces cas-là seulement, j’ai utilisé des « astuces » ne sacrifiant en rien la lisibilité, bien au contraire :
- suppression de portées de pédale vides donc inutiles,
- utilisation occasionnelle d’une seule portée (musique à une ou deux voix)
Pour plus de détails sur la lisibilité des partitions OrganScore (polices, tailles de portées, épaisseur des lignes, espacement, etc.), veuillez lire mon article sur ce sujet.
Le format panoramique des partitions
Le format 375×297 des partitions OrganScore® est la clé pour résoudre le problème des tournes de pages. Dans chaque volume et pour chacune des pièces, les tournes ont été éliminées ou judicieusement choisies. Il est certain qu’une partition sans tourne est un atout considérable lorsqu’on doit jouer. Mais ce n’est pas là son seul intérêt. L’absence de tourne est aussi très intéressante pour l’apprentissage des œuvres. Pour démontrer cela, passons en revue les différentes étapes du travail d’une œuvre :
- le premier déchiffrage,
- l’apprentissage par sections de quelques mesures (typiquement une à quatre),
- la répétition de sections un peu plus longues,
- des filages de l’œuvre entière,
- le retour sur des passages non sus ou mal maîtrisés,
- l’apprentissage par cœur de sections ou de l’œuvre entière mais avec la possibilité de revenir rapidement à la partition,
- la réalisation de plusieurs filages pour valider la maîtrise du le morceau,
- etc.
Pour chacune de ces phases, la vision d’ensemble offerte par une partition sans tourne est d’un grand bénéfice. L’absence de tournes est donc aussi un avantage en phase de travail ou de répétition. De ce fait, les partitions OrganScore apportent une aide considérable aux organistes par rapport aux partitions traditionnelles.
Pour ma part, cela fait des années que je les utilise pour jouer, et je ne pourrais plus m’en passer. Vous pouvez voir en «live» comment les partitions panoramiques permettent de jouer les grandes œuvres pour orgue de manière fluide. Pour peu que l’orgue dispose d’un combinateur, on peut se passer totalement d’assistant.
L’édition OrganScore
La résolution du problème de tournes de page n’est pas la seule caractéristique de l’édition OrganScore. Une bonne édition pour orgue doit également être pratique, durable, au texte fiable. Elle doit aussi couvrir le répertoire que tout organiste a des chances être amené à jouer un jour.
Un outil pratique pour les organistes
- Tournes de pages supprimées ou faciles
- Couverture solide en plastique
- Reliure pratique évitant le retour de page
- Table des matières accessible rapidement
Une édition de qualité pour la musique d’orgue
- Typographie claire, de taille normale
- Papier épais
- Contraste optimal grâce au papier couleur ivoire
- Contenu musical fiable
- Travail éditorial précis et documenté
Une édition couvrant le répertoire classique de l’orgue
Un des objectifs de l’édition OrganScore est de proposer de couvrir les œuvres et les compositeurs qui représentent les grands classiques de l’orgue. C’est pourquoi dès son démarrage la collection comprend un ensemble d’intégrales des œuvres de compositeurs aussi incontournables que Joahnn Sebastian Bach, Dietrich Buxtehude, César Franck, Johannes Brahms, Felix Mendelssohn. La collection a pour vocation de s’enrichir et sera régulièrement complétée par de nouveaux volumes.