La symphonie n° 5 fut achevée en 1879 et publiée cette même année avec la symphonie n° 6 (toutes deux faisant partie de l’Op. 42). L’œuvre à quelque chose de «Beethovenien» : le thème enjoué du premier mouvement donne lieu à une série de variations ; le développement magistral, qui se conclut par un retour en force du thème évite toute sensation d’académisme ; l’Allegro Cantabile se veut ensuite volontiers mélancolique, l’Andantino continue d’emmener l’auditeur vers des atmosphères inédites. L’adagio se présente enfin comme un « calme avant la tempête » et prépare à la brillante et célèbre Toccata.
Une nouvelle édition voit le jour en 1887, sans révision, comprenant également les symphonies n° 7 et n° 8 nouvellement composées, ainsi que des versions révisées des quatre symphonies de l’Op. 13. L’Op. 13 et l’Op. 42 (symphonies nos I à VIII) ont ensuite subi de nombreuses révisions tout au long de la vie de Widor et fait l’objet de plusieurs éditions successives (1888-1892, 1900-1901, 1911, 1920, 1928-1929). C’est le texte de la dernière édition qui est utilisé ici (Leduc, ~1929).
Tourne dans la Toccata
On ne peut trouver aucune mesure où une main soit libre. Heureusement, il est possible disposer ce célèbre mouvement sur quatre pages, et donc de limiter les tournes à une seule. La tourne a été positionnée entre les mesures 33 et 34, juste après le passage du Positif au Récit. Personnellement, lorsque je joue la pièce pour un office, je lâche la main gauche au milieu de mesure 32, alors qu’on est toujours au positif, pour tourner la page. Il s’agit certes d’un pis-aller qui, j’en conviens, dénature quelque peu ce passage. En cas de concert, il conviendra évidemment de disposer d’une assistance pour la tourne.
Contenu :
p. 2 : I – Allegro vivace
p. 12 : II – Allegro cantabile
p. 19 : III – Andantino quasi allegretto
p. 23 : IV – Adagio
p. 24 : V – Toccata